Il faut beaucoup d'hommes pour faire une femme d'Anthony Altman et Elise Veith

Résumé :
A l’approche de la quarantaine, Emmanuelle Pinson a tout pour être heureuse : un mari qui l’aime, une enfant qu’elle chérit, un job passionnant où elle s’investit beaucoup. Pourtant un sourd malaise la ronge depuis des années. Elle décide de partir seule en Thaïlande trois semaines pour faire le point.
Et si à travers ce voyage, c’était à sa propre rencontre qu’elle partait ?
Et si à travers les personnes croisant sa route et le journal qu’elle a décidé de tenir, elle s’aventurait vers la découverte d’une Emmanuelle dont elle ne soupçonnait pas même l’existence ?
Avec ce roman entre développement personnel feel good, Elise Veith et Antony Altman nous donnent à suivre le combat d’une femme moderne avec ses joies et ses drames, le courage d’un cheminement vers une vie plus authentique, jusque dans les replis les plus secrets de son cœur.

Mon avis :

En lisant le titre, j’ai été septique sur le livre. Personnellement, je ne considère pas que l’homme fait la femme. En aucune des façons. Mais les évènements que celle-ci traverse, et ce, quel que soit l’âge que l’on a. Alors, oui, c’est mal, je m’étais déjà forgé mon opinion sur le style de livre que ça pouvait être.

En même temps, avec un titre pareil, à quoi s’attendre vraiment ? De plus écrit par un homme. Bon, d’accord, avec une femme… Un livre à quatre mains.

C’est donc complétement mitigé que j’ai entamé ma lecture. Et même si ce n’est pas un coup de cœur, ce fut une lecture agréable. Finalement le titre ne fait pas le livre au même titre qu’un habit ne fait pas le moine.

Entre passé et présent, on avance à tâtons dans ce récit, plongé dans le voyage de l’héroïne, malheureuse malgré tout ce qu’elle a dans la vie. Dans ce périple, on découvre la Thaïlande, ces paysages, le revers du décor, tout en plongeant dans les pensées perdues d’Emmanuelle, qui n’arrive pas à comprendre pourquoi elle est si mal, alors qu’elle a tout.

Au fur et à mesure, elle tente par tous les moyens d’avancer, de se sauver, tout en découvrant un monde qu’elle ne connaissait pas, en se découvrant des envies, un besoin d’aider les autres insoupçonné. Les gens qui l’entourent l’aident beaucoup à voir plus clair en elle, et c’est finalement avec un certain recul qu’elle prend certaines décisions pour aller mieux, même si elle n’aurait jamais cru le faire avant.

Même si je n’ai pas pu entrer complètement dans l’histoire, sûrement parce que je n’ai pas réussi à m’identifier aux personnages, mais sûrement aussi parce que ce n’est pas mon genre de lecture au quotidien, j’ai apprécié cette parenthèse. Il y a tout de même une petite chose que je reproche, l’épilogue, que j’ai trouvé incomplet, et qui conclut assez mal l’histoire à mon avis.